“La justice est en grande difficulté dans l’hexagone, mais elle est parfois dans un état de coma avancé en Outre-Mer”. La phrase est de Maître Patrick Lingibé, avocat au Barreau de la Guyane et qui prend régulièrement la parole au sujet de l’accès à la justice en outremer. Manque de moyens humains et matériels, défaillance de l’aide juridictionnelle et plus généralement de l’accès au droit. Car les obstacles (et tout le monde les connaît ici en Guyane), les obstacles sont nombreux pour connaître et faire valoir ses droits : éloignement géographique, pauvreté, illettrisme, ou même la fracture numérique. Conséquence de tout cela : et bien d’abord une crise de confiance envers les institutions judiciaires. Et puis surtout, un non recours à la Justice, non pas par choix mais par obligation ou par méconnaissance. Raison pour laquelle l’Assemblée nationale a validé la création d’une commission d’enquête sur les dysfonctionnements de la justice ultramarine.
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