Les représentants syndicaux dénoncent des décisions prises sans concertation avec le personnel. Selon eux, « cette nouvelle organisation dégrade les conditions de travail et menace la continuité du service public », déplore Georges Abdelkader, secrétaire général de l’UTG-CGT à La Poste, il était l'invité dans Péyi Matin ce lundi 10 novembre :
« De 43 tournées, on passerait à 35. Des emplois sont supprimés, les malades ne sont pas remplacés. Le personnel est épuisé. Conséquence sur le terrain de cette mauvaises organisation : on est parfois insulté ou menacé en tournée »
Des incohérences et un dialogue au point mort selon l’intersyndicale.
Les syndicats pointent également du doigt des choix logistiques absurdes, comme la modification des moyens de locomotion. « On a transformé des tournées en deux-roues, d’autres en quatre-roues, sans logique. Ce sont des incohérences flagrantes qui mettent en danger le personnel », poursuit le syndicaliste.
© Radio Télé Péyi
Une réunion tenue vendredi entre la direction et les organisations syndicales n’a pas permis de débloquer la situation. Pire, les échanges se sont tendus :
« La direction refuse catégoriquement d’inclure le personnel dans les décisions. Nous, on refuse cette réorganisation imposée d’en haut »
“La Poste ne remplit plus sa mission de service public”
Pour les grévistes, le mouvement vise avant tout à défendre la qualité du service rendu aux usagers. « La Poste représente une mission de service public, mais aujourd’hui, elle ne l’assume plus. Nous, on va se battre pour que les conditions de travail et le service aux citoyens soient respectés », conclut Georges Abdelkader.
La grève se poursuit sans date de reprise annoncée. Les bureaux de Baduel et Mandela restent donc inaccessibles au public.